
03 Mar L’APPEL ET LE TIMING DE DIEU
« Il fait toute chose bonne en son temps, même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin » Ecclésiaste 3 – 11
L’appel c’est quand Dieu nous montre la fonction précise qu’il nous attribue dans le corps de Christ, à différencier avec le : « tout ce que ta main trouve à faire fais le » qui concerne des services simples qui demandent seulement un désir d’être utile. L’appel est vraiment un mandat de Dieu pour un service particulier dans son œuvre. Ce n’est pas une fonction pour satisfaire une ambition personnelle, l’origine est la volonté de Dieu pas un désir ou une volonté humaine. Deux exemples d’hommes de Dieu qui on répondu à son appel.
– Appel de Moïse
Appelé dès le sein de sa mère à libérer Israël de l’esclavage de l’Egypte. Il commet une erreur en précipitant les choses, en tuant l’égyptien qui maltraitait les gens de son peuple. Il doit ensuite être formé pendant 40 ans dans le désert, pour apprendre entre autre la patience (l’homme le plus patient de la terre) et aussi apprendre à dépendre de Dieu et à lui obéir. Agir charnellement retarde toujours l’accomplissement des desseins de Dieu. Il n’était tout simplement pas prêt pour entrer dans sa mission.
Dans Exode 3 quand Dieu le renouvelle dans son appel, il a totalement changé, il a perdu la confiance en lui même, et a tiré les leçons nécessaires pour entrer dans sa destinée.
– Appel d’Elisée
1 Rois 19- 19 à 21 : Elie conduit par Dieu le sollicite en mettant son manteau sur son dos alors qu’il travaille au champ. Le manteau est le symbole d’un mandat et d’une autorité donnée.
Mais Elysée accepte d’être serviteur : enseignable et humble. Il ne dit pas à Elie, je suis appelé, je prends ta place tout de suite. Il accepte la formation, se met à son service et devient élève et disciple de celui auquel il doit succéder.
Ceux qui cèdent à l’orgueil et veulent être calife à la place du calife finissent pas être disqualifiés et tout perdre, Dieu résiste aux orgueilleux et l’orgueil précède toujours la chute (Proverbes 16 – 18). Quand on reçoit un appel, il y a un timing de Dieu à respecter, une préparation pour la mission prévue. Il y a parfois un temps entre le moment où on reçoit l’appel et le temps de Dieu pour y rentrer, rester à l’écoute de Dieu et accepter ce temps de formation est primordial pour ne pas passer à côté de ses desseins.
Quelques erreurs qui font rater le but :
– Le découragement, manque de persévérance : 2 Rois 2 – 1 à 17 : Elie et les fils des prophètes cherchent à dissuader Elisée, mais il est tenace et il veut entrer dans son appel : la succession d’Elie. Quand on répond à un appel, il y a toujours de l’opposition, l’ennemi cherche à décourager, empêcher l’accomplissement des desseins de Dieu. L’enseignement selon lequel : si ça vient de Dieu, tout doit aller comme sur des roulettes est un mythe. C’est exactement le contraire, si on veut aller au bout de notre mission, on devra être persévérant, bouillant pour Dieu, souffrir parfois des injustices, être tenace, combattre contre vents et marées sans jamais lâcher, sinon on abandonnera et on passera à côté du plan de Dieu.
Au final Elisée, trouvé fidèle, est confirmé dans son appel et reçoit la double onction, le manteau d’Elie.
L’appel est un point de départ vers un but fixé par Dieu, donc c’est un cheminement, avec des étapes qu’on est appelé à franchir. D’où l’importance d’obéir à Dieu et de rester fixé sur lui et ses objectifs.
Il y a toujours un temps de formation, Moïse, Elisée, l’apôtre Paul aussi, ça fait partie de l’appel.
On est toujours éprouvés : comme disait Spurgeon, la foi qui n’a pas été éprouvée n’est pas la vraie foi. Dieu appelle des gens éprouvés qui on tenu le coup et n’ont pas abandonné malgré les souffrances et les combats.
– Se laisser emporter par un enthousiasme pour une autre mission sans y être appelé.
Dieu est cohérent quand il nous appelle à une mission dans une église ou une œuvre, il est important de se laisser conduire par lui, de respecter son timing et ne pas abandonner une fonction pour une autre sous le coup d’une émotion. Il est primordial d’être là où Dieu nous veut sinon on sort de son plan et c’est la chair qui dirige avec le risque de passer à côté de ses desseins.
– Motivations charnelles
Le fruit de l’Esprit est au moins autant important que les dons.
Nous sommes appelés à faire fructifier les dons que Dieu met en nous (parabole des talents Matthieu 25 – 14 à 29), mais les motivations profondes de nos cœurs sont primordiales pour y arriver. La parole de Dieu est claire, certaines œuvres brûleront comme de la paille au jour du jugement. Pourquoi ? Certaines personnes se seront démenées dans des services et elles n’en seront nullement récompensées, ça peut paraître injuste. L’une des raisons c’est les motivations, l’état de leur cœur. On peut servir pour sa propre gloire, pour en tirer une reconnaissance personnelle, par orgueil, par envie, charnellement (Philippiens 1 – 15 à 17). Si le fruit de l’Esprit n’est pas dans un cœur, en particulier l’amour et l’humilité, les résultats ne seront pas bons, même si la personne a des dons. C’est des cymbales qui retentissent (1 Corinthiens 13), les fruits sont parfois amers parce que les orgueilleux font des dégâts, ils blessent les autres, divisent et au final le bilan est négatif. L’origine de tout service pour Dieu doit être l’Amour, pour lui premièrement et pour les autres, sans l’amour et la recherche de l’intérêt de Dieu et de notre prochain, on fait plus de mal que de bien.
CONCLUSION :
Quoi qu’il en soit, l’important c’est d’être à l’écoute de Dieu et bien sûr la prière est très importante, c’est le guidon. Il est incontournable aussi de lui obéir, sans se détourner à droite ou à gauche, d’être enseignable et de le laisser opérer en nous tous les changements qui vont nous amener là où il veut, tant sur le plan spirituel, dans notre relation avec lui, que dans ses projets prévus d’avance.
Quand Dieu appelle il donne l’autorité et la provision pour accomplir ses desseins et c’est lui qui le fait car sans lui on ne peut rien faire, mais avec Lui tout est possible.
Laissons le diriger toutes choses selon son timing, il est seul maitre de notre avenir, il ouvrira les portes nécessaires quand il estimera qu’on est prêt pour la mission qu’il veut nous confier. Il fait toutes choses bonnes en son temps.
Patricia Trébuchon
Coordinatrice de prière nationale d’Aglow International France